A la suite du décès tragique d’un de leur collègue, les salariés de Verallia avaient fait valoir leur droit de retrait.Ils estimaient à juste titre que leur santé et leur sécurité n’étaient plus assurées.
La direction de Verallia a contesté ce droit de retrait sans même chercher à apaiser la situation et à mettre en place l’accompagnement psychologique indispensable face à ce genre de situation.
Pire, ce sont précisemment les salariés de l’équipe du défunt qui ont été trainés devant le tribunal et à qui, la Direction de Verallia a soustrait une partie de leur salaire pour grève!
Cette attitude, a été condamnée par l’ensemble des salariés de Verallia et dénoncée par la CGT.
Lors de la 1ère audience en référé 14 novembre, Verallia a été débouté de sa demande de jugement immédiat, les juges estimant qu’il n’y avait aucune atteinte à l’ordre public avaient décidé de reporter l’audience au 4 décembre.
Le 4 décembre précisément fut une journée de solidarité et d’actions dans tous les sites verriers et céramistes à l’appel de la Fédération CG Verre-Céramique.
Mais c’est sur les sites Verallia, que la mobilisation fut la plus importante avec des débrayages sur l’ensemble des sites : Cognac, Oiry, Saint-Romain le Puy, Lagnieu, Vauxrot, Albi et bien entendu Châlon Sur Saone.
Des délégations de tous ces sites ont d’ailleurs rejoints ce jour là les salariés de Chalon mobilisés en solidarité avec les salariés trainés en justice par Verallia et bien entendu solidaires de la famille du verrier qui s’était tragiquement donné la mort.
Le délibéré a été mis au 21 décembre.
Le 21 décembre deuxième victoire pour les salariés !
Le juge du TGI vient de rendre son jugement ! la Direction a perdu et est
condamnée aux dépens ! La direction est donc renvoyée devant ses responsabilités qu’il lui faudra assumer ! La direction est condamnée à payée 1 500 € (au titre de l’Art 700 – Frais de justice)
La CGT va accompagner l’ensemble des salariés pour leur permettre de recouvrer leurs droits.
La CGT et 85 salariés (pour l’instant) vont engager une action en référé devant le conseil de Prud’hommes dès janvier pour exiger le remboursement des heures non travaillées durant la période du droit de retrait abusivement retenues par la direction.
Enfin la CGT poursuit son action pour répertorier les situations à risques et éviter que de nouveaux drames ne se reproduisent. Des négociations se poursuivent pour obtenir des postes de reclassement et des aménagements de fin de carrière.
Si ces mesures avaient été mises en place, il est probable que des drames aurainet pu être évités, notamment pour les salariés qui ont tellement donné à l’entreprise et qui suite a un accident ou un problème de santé se sont vus signifiés le licenciement et parfois avec beaucoup de mépris.
Il est grand temps que Verallia ne soit plus omnibulée par les royalties que la vente pourrait rapporter à ses actionnaires et aux diregeants qui sont associés au capital.
Les dirigeants sont censés piloter le développement de l’entreprise, ils sont bien rémunérés pour cela. Mais visiblement le fait de les associer aux fruits de la vente, en font des portes paroles des actionnaires et de leur stratégie financière et cela quelque soit les conséquences pour l’entreprise, ses investissements, ses emplois et son avenir. Seul compte pour eux les millions qu ils toucheront en cas de succès de la vente!
Cette situation est dangereuse pour les entreprises et il est grand temps de légiférer pour éviter que nos fleurons industriels ne partent vers les fonds vautours.
La CGT Verallia et sa Fédération CGT Verre-Céramique ont établi un projet assurant l’avenir de Verallia. Ce projet est intitulé Jeroboam et sera présenté aux pouvoirs publics, aux salariés et à la presse début d’année 2019.
Le projet est ambitieux et y figurent de nombreuses propositions en matière de capitalisation, de maitien du siège social en France, d’investissement dans l’outil de rpoduction, dans l’emploi, les savoirs faire et la formation, les conditions de travail, la recherche et l’innovation, la place des salariés dans les instances de gouvernance de l’entreprise.
Par ailleurs il est grand temps que les dirigeants des entreprises ne puissent plus etre associés au capital ou alors doivent bloquer leurs actions et leurs stocks options durant au moins 5 ans après la vente…Tout comme les salariés sont obligés de le faire aujourd’hui.
Il est grand temps de se débarrasser des pressions financières et court termiste pour permettre à Verallia et à ses salariés de se développer et vivre de leur travail.
Alors la bataille ne fait que commencer, elle sera difficile mais nous avons la vérité de notre coté face à la cupidité et le court termisme.
D’ici là passez de très bonnes fêtes de fin d’année!