Dans le secteur des industries du verre et de la céramique, jamais une direction ne s’est comportée comme le fait la direction de Verallia et ses actionnaires, l’Etat Français via la BPI et les fonds vautours américano-brésiliens.
Les salarié-e-s de Verallia Cognac sont en lutte contre 25 licenciements secs contraints et cette lutte dure depuis près de 60 jours. Que revendiquent-ils précisemment?
Un accord de départ anticipé signé par la direction de Verallia à Albi mais refusé à Cognac. Cet accord permettrait le départ sans licenciement sec de 25 salarié-e-s sur 3 ans. La direction préfère jouer le jusque boutisme en se campant derrière un congé de reclassement de 12 mois porté à 24 mois après plus de 50 jours de grève. Le mouvement ne faiblit pas et la solidarité est ultra présente.
Les représentants de Bruno Lemaire ont reçu une délégation CGT de Verallia et de la Fédération CGT Verre-Céramique le 13 janvier. Elle fait suite à l’interventiion de 4 députés de gauche (notamment Fabien Roussel et Loïc Prudhomme).
Lors de cette rencontre, la CGT a vu débarquer la député en marche Madame Meursault, plus présente devant les caméras de télévision que sur le dossier lui même. Le communiqué final du ministère lui n’a retenu que la présence de Mme Meursault et a oublié les autres députés présents.
Cette rencontre avec le délégué inutile interministériel chargé des licenciements accompagné de jeunes sbires, plus préoccupés de leur avenir et de leur carrière que celui de l’industrie et des emplois, sans surprise, n’a débouché que sur du vent. Les portes paroles de la direction et des actionnaires de Verallia ont dressé un véritable plaidoyer contre les salarié-e-s en lutte et contre la CGT… Bref ils ont de l’avenir dans la haute fonction publique et pourront un jour diriger des grands groupes multinationaux avec des rémunérations dignes de celle du PDG de Verallia…
Au final, cette floppée de hauts fonctionnaires coute cher à la collectivité sans que personne ne leur demande de compte et surtout avec une inefficacité déconcertante. Il est temps de faire un audit et de faire des économies…
Coté mobilisations la CGT avec les salarié-e-s ont décidé de reconduire le mouvement jusqu’au mercredi 20 janvier. La CGT a formulé une nouvelle série de propositions, remise au délégué inutile interministériel chargé de promouvoir et de justifier la casse industrielle et les licenciements.
Ces propositions sont de 3 natures :
– Un disposisstif de départ anticipé pour éviter les licenciements secs
ou
– Une nouvelle organisation du travail permettant le départ progressif de 25 salarié-e-s et leur remplacement au fur et à mesure sans recourir à la précarité et à l’intérim
ou
– Proposition de réembauche et acceptation obligatoire d’embauche des salarié-e-s bénéficiant du congé de reclassement chaque fois qu’un poste se libère à Cognac
Ces nouvelles propositions viennent compléter celles déjà actées par la direction de verallia de sauvegarder 5 postes bout-froid et de rallonger le congé de reclassement de 12 mois supplémentaire… A noter que le congé de reclassement est en partie financé par les caisses de l’assurance chômage… Pour une entreprise qui a distribuée rappelons le 100 millions d’euros de dividendes et qui a promis le même montant à ses actionnaires dont l’Etat Français pour l’année 2021.
La direction générale de Verallia France bloque une négociation et un accord pour 25 salarié-e-s sur 1700 en France et 10.000 dans le monde.
La CGT a pu aboutir sur tous les autres sites en contraignant Verallia à négocier puis à signer un accord. Verallia a décidé de faire de Cognac un exemple pour mettre au pas les salarié-e-s et la CGT… Résultat des courses : C’est 450.000 euros de perte chaque jour pour le site de Cognac depuis près de 60 jours et une direction incapable de comprendre le sens du mot compromis.
La CGT et les salarié-e-s ont donc décidé d’attaquer la direcct de Nanterre, repère de futur-e-s cariéristes au service des actionnaires et des multinationales, et le plan de destructions d’emplois et des capacités de production en France.
Il est temps d’aller leur rendre une petite visite devant le siège de Verallia, de la BPI et du ministère de la désindustrialisation et des licenciement à Bercy. Tout cela pacifiquement, ce sera la meilleure réponse à la violence des propos “gonflés” de l’Ex DG de Good Year qui accuse la CGT de Jusqu’au boutiste, comme il l’a fait à Amiens mais surtout à la violence des licenciements qu’ils infligent aux salarié-e-s de Cognac et des autres sites de France.
La stratégie de Verallia et de sa direction est connue : Fermer un four chaque année pour affaiblir la France et ses capacités de production. La Fédération va étuduer toutes les possibilités légales pour mettre un terme à cette stratégie de mise à mort des industries verrières en France par Verallia et leurs dirigeants.
Cette stratégie n’est guidée que par un seul objectif, l’enrichissement personnel de quelques individus, totalement voués et omnibulés par leur comptes en banque et leur patrimoine personnel. Nous savons que l’immense majorité des salarié-e-s et bien entendu des cadres de Verallia ne partagent pas cette stratégie autodestructrice. Nous savons aussi que nous pourrons améliorer les rendements, la qualité, le service aux clients, l’empreinte carbonne, et les résultats de la France mais avec des dirigeants honnêtes et des actionnaires moins voraces.
Verallia ne doit pas être dirigée comme une secte, comme c’est le cas aujourd’hui. Il s’agit d’une belle entreprise construite au fur et à mesure par des dirigeants et des salarié-es qui avaient une vision de pérennité et de développement de long terme. C’est aussi notre vision de l’avenir des verreries de Verallia France, de leurs territoires et de leurs emplois.