Le journal “capital finance.leséchos.fr” indique dans son édition du 16/02/2021 les intentions des actuels actionnaires fonds chinois de céder leurs actifs et de lancer le processus de vente de SGD pharma groupe. La Banque of America aurait été chargé d’étudier cette future transaction.
Cela signifie que SGD va changer de main pour la 4eme fois depuis sa vente par St Gobain en 2007.
Les conséquences ont été nombreuses depuis la décision prise par Saint-Gobain :
Après avoir évité le crash il y a près de 12 ans, SGD a été séparée en 2 entités et donc affaiblie. La pharma est désormais séparée de la branche parfumerie.
Les conséquences portent aussi sur l’endettement de l’entreprise, les investissements, l’emploi, les salaires.
La CGT interpelle la direction générale et les actionnaires sur la réalité de ces informations.
Nous ne comprendrions pas que des informations aussi importantes et cruciales pour l’avenir des sites et des emplois ne soient pas d’abord annoncées aux CSE central et aux salarié-e-s.
La CGT souhaite également que soient étudiées toutes les alternatives possibles en cas de cession :
– Notamment pour éviter un nouveau fond vautour et privilégier une introduction en bourse socialement responsable avec des investisseurs publics comme la banque publique d’investissement.
– La CGT revendique une introduction socialement responsable en bourse avec la participation de la BPI, de la CDC et des salarié-es à hauteur de 33% du capital
– rappelons que l’actuel actionnaire n’est autre que JIC(voir ci-après) qui est un fond appartenant à l’Etat de la République Populaire de Chine, autrement dit actuellement SGD Pharma est nationalisé par l’Etat chinois.
Le secteur de l’emballage pharmaceutique verre fait partie des activités et secteurs stratégiques pour la France et il serait scandaleux qu’un autre fond vienne aaffaiblir d’avantage nos secteurs alors même que nous avons plus que jamais besoin d’emballage verre recyclable pour le vaccin cintre le covid19 mais aussi pour l’ensemble des médicaments liquides ou sous forme solide.
Notre Fédération CGT va interpeller le ministère de la santé ainsi que le ministère de l’économie pour que SGD puisse enfin rester dans le giron capitalistique français et puisse se développer hors des contraintes et ratios financiers démesurés demandés par les fonds vautours.
Des garanties doivent être données par accord et avec avis conforme du CSEC sur les investissements, le maintien du siège social en France, les garanties d’emplois et de maintien des accords collectifs.
Il est urgent de répondre à ces questions.
A propos de l’actionnaire actuel :
JIC est un groupe public d’état spécialisé dans la gestion de fonds et la gestion industrielle, qui gère plusieurs milliards de dollars d’actifs. Créé en 2004 à Pékin, il est propriétaire ou actionnaire de 160 entreprises et institutions actives dans des secteurs très variés: finance, presse, agroalimentaire, BTP…
SGD est son premier investissement dans le secteur pharmaceutique. Gu Jianguo a choisi cette société française pour son large éventail de brevets et pour la rentabilité «très résistante aux fluctuations macroéonomiques» du secteur des contenants pharmaceutiques. Il a l’intention de s’appuyer sur l’usine chinoise de SGD pour creuser le filon de marchés asiatiques sous-exploités. Ce site, qui fabrique 1,8 million de flacons par jour, est très «rentable», souligne le patron de JIC.
SGD, qui détient 30 % du marché mondial, est peu présent en Asie, y compris en Chine. Or, dans ce pays, le marché pharmaceutique devrait continuer à afficher une croissance forte.
Entre l’essor de la classe moyenne, le vieillissement de la population, la mise en place par Pékin de couvertures sociales plus efficaces et l’attention grandissante portée par les Chinois à leur santé, les dépenses en médicaments devraient passer de 108 milliards de dollars en 2015 à 167 milliards en 2020.