La mobilisation sociale historique engagée depuis le 5 décembre déjoue toutes les stratégies de division, orchestrées par Macron et ses mentors de la finance.
Le 9 janvier a été, une nouvelle fois, une journée historique par l’ampleur des manifestations et des arrêts de travail dans le pays.
Les salarié·e·s toutes catégories confondues, du privé comme du public, les retraité·e·s, les jeunes étaient présent·e·s en masse dans les cortèges.
Les salarié·e·s des industries Verre-Céramique étaient présent·e·s en masse ce 9 janvier dans les cortèges et dans les arrêts de travail.
L’unité syndicale s’élargit, avec la CFE-CGC, la CGT, FO, FSU, Solidaires qui revendiquent le retrait de cette loi infâme.
Les citoyennes et les citoyens soutiennent majoritairement la lutte malgré des médias patronaux aux ordres du gouvernement et leurs sponsors financiers.
Le projet de loi envoyé au conseil d’état, déroule le tapis rouge à la retraite par capitalisation, aux assureurs privés et fonds de pensions comme les Blackrock, Amundi, AXA and co.
C’est le véritable objectif de cette loi Macron-Blackrock :
Mettre fin au régime de retraites solidaire intergénérationnel par répartition.
Les mobilisations massives, la détermination et le courage des salarié·e·s de la RATP et de la SNCF qui sont en grève depuis plus d’un mois, rendent possibles de gagner une retraite de progrès social et solidaire.
La CGT fait des propositions qui vont dans le sens de l’intérêt général et non de l’intérêt de Blackrock and Co :
– Un départ à 60 ans à taux plein avec un revenu de remplacement à 75% du revenu net d’activité (calcul sur les 10 meilleures années ou les 6 derniers mois) et au minimum le Smic à 1 800 euros ;
Chacun·e doit pouvoir vivre dignement de son travail, y compris à la retraite, c’est vrai pour tou·te·s, salarié·e·s comme agriculteur·trice·s ;
– Un départ à 55 ans pour les salarié·e·s effectuant des travaux et métiers pénibles ;
– Comptabiliser les années d’études pour les jeunes et prise en compte de la précarité ;
– Indexation des pensions sur les salaires et non sur les prix.
Dans nos secteurs nous revendiquons également :
– Des accords et dispositifs d’aménagement de fin de carrière sans perte de pouvoir d’achat et avec embauche ;
– La RTT à 32h pour toutes, tous et la 6ème équipe pour les posté·e·s sans perte de pouvoir d’achat et avec création d’emploi ;
– La mise en place dans chaque site de postes de reclassement.
Les ressources financières existent, elles doivent être consacrées à la sécurité sociale, aux services publics, à l’emploi et aux salaires :
– Garantir immédiatement l’égalité salariale entre les femmes et les hommes ;
– Augmenter le taux de cotisation de 0,2 à 0,4 point, par an, permettrait de garantir la pérennité du système ; (soit 4 euros répartis entre employeur et salarié·e)
– Mettre fin aux cadeaux faits aux employeurs en cessant les exonérations de cotisations sociales patronales
– Créer une contribution sociale sur les revenus financiers distribués par les entreprises,
– Lutter véritablement contre l’évasion fiscale et sociale ;
– Mettre en place une politique résolument tournée vers l’emploi, notamment en diminuant le temps de travail pour que chacune et chacun ait un emploi correctement rémunéré, ce qui créerait de nouvelles recettes pour la sécurité sociale.
Suivons l’exemple de la Finlande qui a annoncé la mise en place de la journée de 6h sur 4 jours sans perte de pouvoir d’achat…
L’extraordinaire mouvement qui s’exprime par la grève et dans la rue depuis le 5 décembre, a pour objectifs le retrait de cette contre-réforme Macron-Blackrock et l’amélioration de notre système actuel de retraites par répartition.
Amplifions et poursuivons
les efforts de mobilisations
Toutes et tous en grève et en manifs
les 14, 15 et 16 janvier 2020 !