L ’accord s’inscrit dans le cadre de la Directive 2009/38 du Parlement européen et du Conseil, en date du 6 mai 2009, ainsi que du décret législatif italien n°113/2012 du 22 juin 2012 qui en assure la transposition.
Le Comité d’entreprise européen O-I (CEE) est un organe destiné à servir d’ instance d’information et de consultation pour les questions transnationales relatives aux politiques stratégiques de l’entreprise en Europe, dans les domaines économiques, financiers et sociaux.
L’information fournie concerne la société O-I en Europe et notamment :
les principales évolutions ;
- la situation économique, financière et sociale, également par le biais des points mentionnés à l’annexe technique (voir plus loin) ;
- la situation en matière de production et d’investissements ;
- la situation commerciale et l’évolution des marchés ;
- les changements fondamentaux apportés à l’organisation générale de l’entreprise ;
- les questions de rationalisation, de réorganisation, de restructuration et d’implantation géographique des activités commerciales, l’introduction de nouvelles méthodes ou techniques de travail ;
- les politiques générales de formation ;
- la politique d’emploi et le développement ;
- l’environnement et les conditions de vie ainsi que la sécurité sur le lieu de travail ;
- les grandes décisions d’investissement, y compris les acquisitions, la création de co-entreprises ou les fusions ;
- les offres publiques d’achat ou d’échange. Le CEE ne remplace pas les organes consultatifs représentatifs existants dans chaque pays
La répartition des sièges prend en compte l’implantation de l’entreprise dans les pays européens et s’établit sur la base des effectifs par pays et de la représentativité des organisations syndicales dans leur pays respectif :
- 3 sièges : France
- 3 sièges : Italie
- 2 sièges : Pays-Bas
- 1 siège : Allemagne
- 1 siège : Espagne
- 1 siège : Royaume-Uni
- 1 siège : Pologne
- 1 siège : République tchèque
- 1 siège : Estonie
- 1 siège : Hongrie
La CGT obtient les 3 sièges compte tenu de sa représentativité en France soit près de 70% des suffrages.
La réunion du CEE du 15 octobre a aussi permis de faire le point sur la situation économique et sociale du groupe O-I et de débattre de sa stratégie, voici le copte rendu de la CGT O-I suite à cette réunion :
Après un ralentissement de sa part sur le marché boisson le verre résiste avec 30% de part de marché, néanmoins le plastique, le métal et l’emballage carton continuent d’augmenter.
Le spiritueux, la bière, le sans alcool sont stables alors que le food est en légère croissance en Europe. 2014 voit une croissance de l’emballage en verre de 2,2% pour 22,1 MT et atteint son point culminant.
Grâce au retour d’une politique de rapprochement avec ses clients, OI accroît ses volumes en Europe et conserve une excellente profitabilité. Une excessive centralisation dans son organisation avait précédemment provoquée une significative perte de parts de marché. Cette nouvelle stratégie a été particulièrement payante sur le marché du vin. Des renégociations de contrats à longs termes avec Carlsberg et Heineken ont permis d’accroître les volumes de bière. Grâce à cette stratégie OI a retrouvé ses parts de marché de 2011.
Rappelons néanmoins qu’OI a fermé 1MT de capacité ces 10 dernières années dans un marché stable. Après les fermetures d’un four à Barcelone et Puy-Guillaume en 2013 à quoi peut-on dorénavant s’attendre ?
Le retour, en Europe, sur la politique commerciale menée jusqu’en 2014 a permis de compenser les pertes de volume en Asie. Pour mémoire, l’Europe contribue pour 39% aux profits opérationnels mondiaux (32% en 2013) alors qu’OI ferme 2/3 de ses capacités en Chine faute de résultats. OI est-il en train de renouveler la même expérience avec le rachat du groupe mexicain Vitro pour 2,15 MILLIARDS € ? Ce rachat marquera-t-il encore un gel des investissements chez nous, malgré les négations de la direction nous ne pouvons qu’être inquiet.
Le PTM, partout dans le monde baisse depuis des années. Un retour à la réalité sur l’état de certaines usines est nécessaire pour enrayer cette chute. En 2014 seules 6 usine dépassent 90% contre 12 en 2012. Cette baisse est particulièrement visible dans les usines souffrant d’un manque d’investissement chronique ainsi, d’une manière plus surprenante, que dans les usines qui ont profitées de forts investissements. Un fonctionnement en montagne russes n’est jamais une bonne chose. OI a-t-il perdu le mode d’emploi du bon fonctionnement d’une entreprise industrielle ?
L’abandon de la politique de hausse des prix et de baisse des volumes a permis de retrouver une santé qu’OI avait perdue. Les changements d’organisation et de personnel à tous les niveaux de la société permettront-il de la conserver ? Seule une politique commerciale agressive a permis une hausse des volumes et des marges mais combien de temps celle-ci durera-t-elle ?
Réorganisation des sites.
Après nous avoir fait un long exposé sur l’obligation de bien travailler pour satisfaire nos clients et gagner de l’argent (ce dont nous ne doutions pas …) la direction nous a présenté une nouvelle (encore une !) organisation des lignes de production.
Le poste de FMU (celui qui il y a à peine 5 ans devait faire des miracles) est supprimé et remplacé par un chef de ligne qui devra gérer les intervenants sur la ligne en contact avec les ateliers (D12 , moulerie …) Un poste de chef de four est (re) créé …
Toutes ces modifications devront être éclaircies et précisées lors d’un CCE et de Ce sur site.
Il est difficile d’en dire plus pour le moment, on ne peut que s’interroger sur la pertinence d’une telle modification en ce moment ; le flou propre à chaque changement d’organisation va, en effet, s’ajouter aux problèmes de production que nous connaissons actuellement.