Alors que la CPME intensifie ses critiques envers les institutions représentatives du personnel et le dialogue social, certains membres et partisans de la majorité présidentielle préconisent une réforme abordant la question des rémunérations. “Une piste consisterait à autoriser une convention d’entreprise à déroger, au moins temporairement, à certaines dispositions des conventions de branche, notamment en ce qui concerne les salaires minimaux, tout en respectant bien sûr les dispositions d’ordre public telles que le Smic. Le député Renaissance et témoin de mariage d’Emmanuel Macron, Marc Ferracci, propose de délier l’indexation du Smic de l’inflation. L’idée est de “permettre aux entreprises, au cours de leurs cinq premières années, de choisir d’appliquer ou non la convention collective”…
Quid des pertes pour les travailleurs et travailleuses ? À quoi servirait un salaire minimum si un employeur pouvait y déroger ? Et que dire des difficultés économiques des travailleurs déjà rémunérés au SMIC ?
Notre Fédération CGT verre et céramique s’oppose à ces propositions et suggère d’inverser la tendance. Ces propositions ne font qu’asseoir la situation actuelle : moins de droits collectifs signifie moins de salaire, moins de protection pour les travailleurs et moins de partage des richesses créées !