Le redressement judiciaire ne date que du 4 décembre.
C’est tout frais et semble déjà trop tard, s’inquiéte Laurent Batisson, délégué syndical CGT des Céramiques de Haute-Loire, membre du bureau fédéral de la Fédération CGT Verre-Céramique.
C’est un redressement judiciaire avec période d’observation de six mois et on a une date de revoyure le 29 janvier.
Mais techniquement, économiquement on ne pourra pas aller plus loin que fin janvier.
Pour une vraie recherche, il faut au minimum quatre mois. »
La reprise lui semble également délicate pour des raisons autres que calendaire. Le délégué syndical pointe la responsabilité totale de Desvres :
« Il y a trois ans, nous n’avons eu qu’un repreneur. Depuis, Desvres nous a saignés à blanc, ils ont récupéré nos marques et épuisé notre stock. Et la différence par rapport à il y a trois ans, c’est que nous ne sommes plus chez nous. Les locaux ne nous appartiennent plus, on a un bail de Desvres… »
La stratégie de dépecage du groupe Desvres Koramics a don été à sens unique en organisant la quasi faillitte économique, industrielle et commerciale des sites de Paulhaguet et de Forbach.
Les acteurs politiques devront veiller à ce que lumière soit faite sur cette opération de prédation de Desvres Koramics et bien entendu que l’ensemble des investissements, des activités qui auraient dû aller vers les sites de Paulhaguet et de Forbach soient réinvestis sur ces 2 sites. Cela permettra de gagner quelques mois et d’obliger l’actionnaire actuelle à retrouver des solutions pérennes pour ces 2 sites et les emplois qui vont avec.
La Fédération va interpeler la chambre patronale des industries céramiques et le ministère de l’économie pour organiser une table ronde avec l’ensemble des acteurs concernés.
La mobilisation des salarié-es est aussi à l’ordre du jour.