La CGT a refusé de signer Le Plan de destruction d’emplois baptisé « Sauvegarde de l’emploi » du groupe Kohler.
Une des raisons de la non-signature de la CGT est une insuffisance des mesures les plus importantes : le congé de reclassement, l’indemnité supra-légale, la prime de retour à l’emploi, l’absence de reconnaissance de la pénibilité, le refus de négocier la motivation et la sécurisation des salariés volontaires dans le cas de reprise par un repreneur.
L’autre raison est la méthode employée par la direction de Kohler France, basée sur une pression forte avec des menaces de restrictions importantes sur les mesures en cas de non-signature majoritaire.
Nous ne pouvons tolérer ces agissements, que nous qualifions d’abjectes : Ne s’agit-il pas d’une forme de chantage ? La CGT ne négocie pas par la terreur.Enfin, la troisième raison est que la CGT considère que la stratégie de réduction des effectifs cache une volonté du groupe Kohler d’en finir définitivement avec la production en France et fragilise encore plus l’entreprise et ses emplois.
La CGT invite les salariés mécontents du contenu du plan à se faire connaître.
Ce plan est une étape, la DIRECCTE a la responsabilité de le valider ou le retoquer pour insuffisance ou irrégularité.
Nous sommes en contact avec l’autorité administrative pour transmettre nos arguments et ceux que les salariés nous aurons transmis si nous les jugeons intéressants.
Le 23/2 après-midi, nous apprenons le retrait du repreneur potentiel du site de Damparis, le groupe Kramer, qui prévoyait le maintien de 91 salariés volontaires, avec une prime de volontariat.
Chacun jugera à sa façon la chronologie des évènements.
Dans une lettre ouverte aux salariés, le PDG de Kramer, M. RODRIGUEZ, fait part de son amertume quand aux échanges avec la Direction de Kohler France.
Il pointe du doigt les difficultés d’obtenir des informations, des délais-impossibles à tenir- imposés très courts pour fournir des éléments en retour, ce que vivent régulièrement les représentants du personnel et syndicaux ainsi que les experts qui sont mandatés pour examiner les dossiers :
Des pressions fortes sur les calendriers. Le « diviser pour mieux régner » que nous dénonçons régulièrement est aussi le terme employé par le PDG de Kramer, curieusement…
Quoiqu’il en soit, pour ce qui concerne le dossier du repreneur, nous ne pouvons être satisfait de cette issue, et nous allons exiger des explications plus claires.
Kohler France a des obligations et une responsabilité sociale et sociétale. A ce stade, toutes les hypothèses sont envisageables, y compris celle pour Kohler France d’avoir utilisé la possibilité Kramer comme un leurre qui aurait eu pour but de calmer les esprits et de faire bonne figure durant toute la négociation du PSE.
Des vérifications vont donc être menées.
Même si nous n’avons que peu d’éléments pour l’heure sur le sujet. Nous savons que nous ne pouvons forcer à vendre quelqu’un qui n’a pas envie de vendre.
Le groupe Kohler est connu pour entraver les solutions de reprises, comme à Brives, et tout mettre en oeuvre pour fermer les sites, licencier les salarié-es plutot que de voir venir un concurrent.
Ce groupe est en effet incapable de mener à bien le développement du site de Jacob Delafon. La Direction générale de Kohler passe plus de temps à convaincre les salarié-es de la fermeture du site que de travailler à développer l’entreprise.
Les cellules politiques seront aussi interpellées une fois nos investigations opérée.
Notre Fédération demande aux salarié-es qui ont été victimes de manipulations de se faire connaitre auprès de nous. Nous les assisterons y compris juridiquement pour que leurx voix et opinion ne soient plus l’objet de maitre chanteurs et de manipulatuers.
La Fédération CGT Verre-Céramique, tout comme la Confédération CGT, l’UD du Jura et les syndicats CGT du groupe Kohler, demandent l’intervention des pouvoirs publics et en 1er lieu celle de M Lemaire, pour organiser une table ronde associant les candidats à la reprise du site de Jacob Delafon, les dirigeants monde du groupe Kohler et les organisations syndicales.
Le plan social doit être annulé et remplacé par l’étude du projet de reprise par le groupe Kramer.
La Fédération CGT Verre-Céramique appelle les salarié-es, leurs familles, les habitants et les élus locaux et nationaux à faire pression sur les dirigeants du groupe Kohler pour débloquer la situation et permettre la reprise du site, des emplois et la pérennité de Jacob Delafon.