Un Comité social et économique central s’est tenu mardi 22 décembre 2020.
A cette occasion, une expertise indépendante mandatée par les élus pointe la nécessité de développer une stratégie industrielle de volumes en France. A cette occasion, la CGT déplore le manque de perspectives claires pour rassurer les salariés et s’inquiète du manque de visibilité quant à la prochaine reconstruction du four d’extra-blanc de Cognac.
Alors que le climat social est toujours extrêmement tendu à Verallia avec la reconduction de la grève sur le site de Cognac jusqu’au lundi 28 décembre, un Comité social et économique central s’est tenu mardi 22 décembre 2020.
A cette occasion , une expertise indépendante mandatée par les élus pointe la nécessité de développer une stratégie industrielle de volumes en France en complément de la stratégie économique de premium actuellement poursuivie.
L’expert invité insiste sur l’importance des gains de volumes pour conserver les fours et les emplois en France. Selon lui, la seule stratégie de premium menée actuellement (produits à forte valeur ajoutée) ne suffira pas à arrêter un cycle de fermetures de capacités entamé avec l’arrêt d’un des trois fours du site de Cognac (prévu désormais au 1er trimestre 2021).
La CGT partage cette vision et appelle donc la direction générale à présenter début 2021 aux salariés une vraie stratégie industrielle de long terme pour sécuriser les capacités françaises.
Notre syndicat est prêt à s’engager dans une politique d’amélioration des performances industrielles pour préserver les fours et les emplois en France mais réclame des garanties pour éviter d’autres restructurations.
Fondamentalement, la CGT déplore qu’aucune vision de long terme n’ait été formulée par une direction qui s’est bornée à des réponses de court-terme évasives, entretenant l’incertitude et l’inquiétude.
Par exemple, nos élus ont questionné longuement la direction générale pour obtenir un calendrier précis des reconstructions de fours en France sur les 5 prochaines années comme sous Saint-Gobain : ils se sont vus répondre que désormais les reconstructions seront désormais examinées au cas par cas en France sans projection de long terme.
La CGT ne peut évidemment pas cautionner cette nouvelle politique de l’incertitude permanente qui sape le dialogue social, insécurise les salariés et pourrait déboucher sur un futur chantage à l’investissement en France.
Ainsi, précisément, notre syndicat est inquiet du manque criant de perspectives données pour la prochaine reconstruction du four d’extra-blanc de Cognac (celui qui fabrique les bouteilles très haut de gamme de Cognac et de spiritueux) qui devait intervenir initialement en 2022 :
• Sera-t-il bien reconstruit en 2022 ?
• Sa reconstruction sera-t-elle décalée en 2023 ?
• Un autre schéma industriel est-il prévu au détriment du site de Cognac ?
Voilà autant de questions capitales laissées sans réponses pour rassurer les salariés de Cognac sur l’avenir de leur site en cette période de fêtes de fin d’année au goût amer…