DURALEX est une marque Française, produite sur le site de LA CHAPELLE ST MESMIN depuis 1945.
Elle est mondialement reconnue car c’est DURALEX qui a mis au point et produit le verre trempé pour les ARTS DE LA TABLE en première mondiale.
Avant 1945, l’expression disait « fragile comme du verre », par la suite DURALEX a produit et continue à fabriquer des verres à la résistance reconnue.
Depuis la création en 1945, les différents groupes qui ont géré cette société, n’ont eu pour objectif que leurs intérêts personnels sans se soucier des salariés et de leurs familles, mais aussi au détriment de la production en France de la marque.
Grâce à l’action continue de l’organisation syndicale CGT, soutenue par les salariés et la population (portes ouvertes en 1985 et 2006 qui ont rassemblé plus de 40 000 citoyens), la marque DURALEX continue d’être produite sur le sol Français dans l’usine de LA CHAPELLE ST MESMIN.
Malgré ces actions, l’effectif maximum dans les années 70 était de 1400 salariés, contre seulement 250 aujourd’hui.
L’augmentation de la « productivité » a donc uniquement servi les intérêts financiers des actionnaires au détriment des conditions de travail des salariés, de l’emploi et des augmentations de salaires.
Depuis la reprise en 2008, nous n’avons eu de cesse d’évoquer avec les actionnaires et le dirigeant les difficultés que l’entreprise rencontrait en terme d’impact commercial, de structure et de formation aux métiers spécifiques du verre trempé.
Si DURALEX a été placée en redressement judiciaire le 23 septembre 2020, c’est de la seule responsabilité des actionnaires et du dirigeant car, malgré les démarches et demandes répétées du syndicat CGT et de ses élus, peu de propositions ont été prises en compte (recrutement dans de nombreux services, formations qualifiantes…..), pire, les décisions de la direction ont amené notre société en redressement judiciaire.
Pour rappel, le syndicat CGT avait déjà déclenché un droit d’alerte en 2010, soit deux ans après la reprise.
Un administrateur a été nommé par la direction avec l’accord du Tribunal de Commerce au mois de Janvier 2019 pour une mission de conciliation et d’apports financiers par les banques.
Suite à cette démarche, notre syndicat a déclenché un autre droit d’alerte en Juillet 2019 (après l’audience du Tribunal au cours du même mois) qui avait réuni une centaine de personnes devant le Tribunal de Commerce, mobilisation remarquable étant donnée la période estivale.
Le rapport d’expertise d’un CSE avec l’assistance du cabinet METIS en lien avec le droit d’alerte démontre un manque cruel d’implication commerciale, d’investissements insuffisants en fonds propres au capital et une gestion d’entreprise calamiteuse de la part du dirigeant et des actionnaires.
Pour autant, Le four, élément principal de l’activité de la Verrerie et d’une durée de fonctionnement de 12 ans, a été refait il y a 3 ans. Cet investissement réalisé par prêt bancaire assure donc la pérennité de l’activité de l’entreprise.
Lors de l’audience au Tribunal de Commerce du 23 septembre 2020, nous avons demandé que le mandataire nommé par le Tribunal obtienne les pleins pouvoirs concernant la gestion de l’entreprise. Mais Le Tribunal de Commerce n’a octroyé qu’un mandat d’assistance et de cogestion de l’entreprise.
Le mandataire et la Procureure du Tribunal de Commerce déclarent que de nombreux groupes ou investisseurs ont manifesté leur intérêt pour la reprise de DURALEX.
Pour notre part, il est primordial que nous connaissions toutes les propositions sérieuses de reprise et que nous puissions être acteurs considérés et écoutés dans les choix possibles de reprise.
Ce n’est pas aux salariés de payer les dettes ainsi que toutes les conséquences dues à la mauvaise gestion de la direction.
Pour notre syndicat CGT aucune suppression de poste ne peut être envisagée car nous manquons de personnel formé, de nombreux postes restent à pourvoir dans beaucoup de services.
La production du verre trempé DURALEX, et du verre en général, est bien plus écologique que la production de plastique polluante pour la planète.
Le verre est tellement écologique qu’une partie importante liée aux pertes de production peut être réintroduite dans les matières premières qui alimentent le four.
Le reste est revendu et recyclé. Il est utilisé dans la fabrication de bouteilles en verre, dans la fabrication de revêtements routiers, dans la fabrication d’isolants (laine de verre) et autres débouchés…
Les solutions d’avenir existent, il ne manque que des investissements et du développement. Nous ferons des propositions qui pourront réduire l’impact sur l’empreinte carbone de l’entreprise.
Nous agirons avec les salariés pour que la marque DURALEX soit localisée sur le site de LA CHAPELLE ST MESMIN.
Cette localisation permettrait non-seulement de garder l’intégralité des salariés mais aussi de développer l’entreprise et donc la création d’emplois dans le Loiret en lien avec les sous-traitants proches du site.
Cet aménagement du territoire limiterait les émissions de CO² dues aux transports routiers et en développant le fret ferroviaire public.
Le syndicat CGT DURALEX, avec les salariés, s’engagera concernant les projets de reprise.
Les pouvoirs publics doivent soutenir DURALEX, comme toutes les sociétés en France.
Le syndicat CGT DURALEX, la Fédération CGT du verre céramique, l’UD CGT du Loiret, l’UL CGT d’Orléans appellent l’ensemble des salariés et de la population à se rassembler le mercredi 28 octobre 2020 à partir de 10H30 devant le Tribunal d’Orléans, 44 rue de la Bretonnerie.