Plus de 1,5 million de manifestants répartis sur plus de 250 manifestations, des centaines de milliers de salarié-es en grève, la journée d’action du 5 décembre est marque d’ores et déjà l’histoire sociale de notre pays !
Des rassemblements, des manifestations et des arrêts de travail ont été organisés et observés partout en France, toujours dans l’unité syndicale regroupant une majorité de syndicats.
Pas une région ni un département sans initiative de lutte, pas un secteur d’activité professionnel sans des appels à la grève par centaine.
Ce haut niveau de mobilisation est historique, tant au regard du taux de mobilisation dans chaque grande ville que du niveau de grève dans les entreprises. Il démontre le refus d’une grande majorité des travailleurs, des retraités et des jeunes, de voir notre système de protection sociale, retraites en tête, sacrifié sur l’autel du libéralisme économique.
Dans les entreprises par la grève et en même temps lors des mobilisations dans la rue, toutes et tous revendiquent une réforme juste de notre système de retraite qui prenne en compte les différentes réalités du travail, la durée des études, l’égalité femmes/hommes et qui permette, dès 60 ans et à 55 ans pour les travaux pénibles, de partir en retraite à taux plein.
La mobilisation sociale unitaire qui s’engage est à l’initiative d’organisations syndicales représentant la grande majorité des travailleurs, CGT, CFE-CGC, Force Ouvrière, Solidaires, FSU et les organisations de jeunesse UNEF, UNL, MNF.
Elle est soutenue par des centaines d’associations, de collectifs et de mouvements de citoyens, par des centaines d’intellectuels et artistes et par des dizaines d’organisations syndicales internationales représentant plusieurs millions de travailleurs à travers le monde.
Elle s’accompagne d’un soutien fort de la population et de l’opinion publique : 69 % des Français soutiennent le mouvement, 44% font confiance aux syndicats pour réformer les retraites, contre 26% au patronat et 25% au gouvernement (Source sondage Harris Interactive du 04/12/2019).
Si le président de la République refuse d’entendre les aspirations sociales, il démontrera de nouveau son dogmatisme et sa recherche de confrontation sociale. Il exposera le pays à un conflit social majeur et en portera l’unique responsabilité.
Le gouvernement doit renoncer à son projet de réforme et engager de réelles négociations pour assurer la pérennité et l’amélioration de notre système de retraite, comme l’avenir des futures générations.
La CGT appelle celles et ceux qui ne se sont pas encore mobilisé à le faire. Ce combat concerne tout le monde, quel que soit son entreprise, sa profession ou sa catégorie professionnelle car la retraite, c’est l’affaire de tous ! Il faut poursuivre la mobilisation sociale et l’élargir, tout en l’inscrivant dans le temps.
Dans les entreprises, les départements et les communes, des Assemblées Générales doivent s’organiser afin de décider collectivement des suites de la mobilisation et de ses formes d’actions.
Une intersyndicale nationale CGT, FO, CFE-CGC, Solidaires, FSU, syndicats d’étudiants et organisations de jeunesse se réunira le 6 décembre afin d’analyser la situation et de proposer d’autres « temps forts » interprofessionnels, dès la semaine prochaine.
La Fédération CGT Verre-Céramique salue la mobilisation historique des verriers et céramistes très nombreux dans les grèves et les cortèges.
Elle appelle les salarié-es du Verre et de la Céramique à se joindre aux assemblées générales dans leurs entreprises et à se mobiliser en décidant des formes d’actions de façon démocratique : Grèves et débrayages, participation aux manifestations, actions de soutien en direction des autres secteurs mobilisés, pétitions, …
La Fédération s’appuyant sur la dernière enquête “Ressenti au travail” réaffirme sa revendication principale sur la réforme des retraites :
– Le départ à 55 ans pour les salarié-es exposés aux métiers pénibles, sans perte de pouvoir d’achat.
Nous revendiquons également l’ouverture de négociations dans les branches et dans les entreprises verre-céramique sur :
– Les aménagements de fin de carrière
– La RTT avec les 32h pour les journaliers et la 6ème équipe pour les posté-es
– Les postes de reclassement obligatoires dans chaque entreprise pour les salarié-es en situation d’inaptitude.
rappelons que l’enquête “Ressenti au travail” fait ressortir que :
– 81% des verriers et céramistes jugent impossible de travailler jusqu’à 62 ans
– 67% jugent que leur travail a des effets néfastes sur leur santé mentale.
– 82% jugent que leur travail a des effets néfastes sur leur santé physique.
– Au Vu des efforts fournis, 80% jugent que leur salaire n’est pas satisfaisant.
– Enfin 49% répondent que leur Entreprise ne propose aucun poste de reclassement en cas d’inaptitude pour éviter de licencier le salarié.