Villeroy et Boch ferté Gaucher : la CGT propose une Scop.

La Ferté-Gaucher : Villeroy & Boch, les actionnaires turcs et allemands prêts à supprimer 113 emplois directs et des centaines induits, sinistrant tout un territoire.

La CGT avec les salarié-e-s ne l'entendent pas de cette façon et proposent ensemble un projet de SCOP.

Il est urgent que le gouvernement intervienne dans ce dossier, pour sauver le site et ses emplois.

Les actionnaires et leurs représentants ont annoncé ce 12 juin, la fermeture du site de Villeroy et Boch-Flissen  pour la fin du mois d’octobre 2019. L’entreprise, produit des carreaux de faïence murale de très grande qualité. Ce sont donc 113 salariés qui risquent de perdre leur emploi, sans compter les emplois indirects en intérim, sous-traitance et l’impact sur le territoire déjà bien sinistré.

La direction qui n’avait fait aucun effort depuis des années a précisé que, malgré ses recherches, elle n’a trouvé aucun repreneur. « Plus d’une centaine d’entreprises ont été contactées dans le monde de la céramique », a déclaré le directeur depuis décembre dernier.

« C’est inadmissible. Cela fait des années que nous nous battons pour survivre. Là, on nous achève comme un taureau dans l’arène », s’indigne Ghislain Rémy, délégué CGT. Dans le viseur, la direction allemande de V & B Fliesen GmbH, lui-même racheté par un actionnaire turc, Eczacibasi, en 2007.

Dix millions d’euros de perte en 2018 mais surtout un désinvestissement massif de l’actionnaire :

La direction explique que cet arrêt de production était inévitable : « Les volumes des ventes stagnent, la concurrence est très agressive et tire les prix vers le bas. Nous faisons des produits haut de gamme, des produits très beaux, du luxe. »

Certes « L’Italie et l’Espagne produisent beaucoup de carreaux. Leurs usines se sont modernisées. On a du mal à être rentable par rapport à eux », raconte Anthony Pataut (CGT). « Nous avons proposé de réduire l’épaisseur des carreaux pour augmenter les marges », poursuit Sébastien Boutrois, membre du comité social et économique de l’usine. « Si nos patrons allemands s’intéressaient davantage au marché français, nous serions largement compétitifs. »

Comme pour ArjoWiggins, la CGT fera une proposition de reprise d’activité sous la forme d’une Scop, une coopérative dont les salariés seraient les actionnaires décideurs. Mais la direction et son actionnaire refuse d’étudier cette proposition. La Fédération CGT Verre-Céramique interpelle le gouvernement pour que ce projet de reprise voit le jour et que notre industrie ne soit pas à nouveau bradée à des actionnaires voraces qui refusent de voir un concurrent faire mieux qu’eux.

 

Le comité social et économique réunira direction et représentants du personnel le 19 juin.

Une réunion entre l’expert économique, la Fédération CGT Verre-Céramique, l’Union Locale de la ferté Gaucher aura lieu le vendredi 21 juin. Nous attendons également les retours du ministère de l’économie qui nous avait informé de la mise en place d’une commission de suivie pour pérenniser le site…

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