Verescence Abbeville
Une grève suivie par 95% des salarié-e-s.
C’est avec plus d’un an de retard, le 31 janvier 2017, soit par manque de réactivité ou par stratégie, que la direction a transmis l’information consultation sur la situation économique et financière de l’entreprise de l’exercice 2015.
Les informations qui ont été communiquées dans le rapport de l’expert (Acti CE) font découvrir des résultats en forte progression grâce a des performances usine améliorer.
Sauf que cette tendance a été masquée par les changements fréquents des conditions de facturation des prestations de Verescence par le groupe se traduisant par une baisse des résultats.
La situation économique de l’entreprise telle que présentée a pesé sur les NAO.
Il avait été obtenu 0,5 % sur les Augmentations Générales et 0,20 cts sur la prime d’équipe !
Dans le même temps les élu-e-s, la CGT vont découvrir la politique d’optimisation de la trésorerie du groupe et les risques que celle-ci fait porter sur l’usine et les emplois.
C’est ainsi qu’ils apprennent que les machines ont été vendues et reprises en leasing, ce qui oblige aujourd’hui à verser des loyers !
N’ayant pas été informés sur la vente des machines, ni sur la stratégie de l’entreprise comme cela devrait être le cas, une demande de procédure d’entrave a été remise à l’inspection du travail.
Apres avoir fait un compte rendu de la situation auprès des salarié-e-s, qui ont exécuté un débrayage suivi à 95% et demandé de rencontrer la direction afin d’avoir des explications sur cette situation, répondre à leur interrogations et inquiétudes, faire part de leur ras le bol.
La goute d’eau !
Depuis un certain temps la pression montait dans les ateliers vis à vis de la direction qui s’était permis de tenir ouvertement des propos irrespectueux à l’égard des salarié-e-s en disant :
« Un salarié arrêté est un salarié qui se fait du gras sous les bras »
Rappelons, en passant que les valeurs communiquées et prétendument défendues par le groupe sont AUDACE, RESPECT, EXCELLENCE, PASSION.
A la suite de ce débrayage la CGT a demandé une prime de 300€ de dédommagement liés aux bons résultats 2015, de revoir la prime d’intéressement et le payement du temps de débrayage.
La lutte a payé :
Il a été obtenu que le temps de grève soit payé, que la prime d’intéressement soit recalculée en tenant compte des changements de facturation.
A la sortie de ces négociations, la CGT a annoncé qu’elle restait vigilante tant dans la mise en œuvre et l’application de ce qui venait d’être arraché d’autant plus qu’à la suite de ce mouvement la direction locale a été remerciée.
On ne lâche rien !