C’est une première victoire se sont exclamés les membres des syndicats CGT/CFDT/FO/UNSA/CFTC à la sortie du comité central d’entreprise, au siège d’Allia, à Samoureau, ce lundi 17 janvier en milieu d’après-midi.
Cette société est spécialisée dans la fabrication de sanitaires en céramique.
La direction a été contrainte de reculer devant l’avertissement de la Direccte (direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi) sur un possible vice de forme dans le plan de sauvegarde de l’Emploi (PSE).
Ce dernier concernait 257 employés des sites de production de Digoin (Saône-et-Loire) et La Villeneuve-au-Chêne (Aube).
« Le mandat des élus du personnel de Selles-sur-Cher (Loir-et-Cher) était arrivé à terme en novembre dernier, ce qui rend le PSE caduque car de nouvelles élections du personnel auraient dû être organisées. Or, trente postes devaient être transférés à Selles. »
Cette procédure a été mise en place grace notamment à l’action des avocats des syndicats représentants les salariés d’Allia-Geberitt.
La bataille se poursuit avec notamment la demande des syndicats faite au groupe de renoncer aux fermetures des 2 sites et de mener une vraie stratégie de développement et d’investissement.
Par ailleurs le minsitère de l’industrie et le minsitère du travail restent sourds aux revendications des syndicats et notamment de la CGT réclamant une table ronde de tous les acteurs pour porter des solutions alternatives de réindustrialisation des sites, des solutions de reprises des 2 sites ou bien obliger le groupe Geberitt à compenser le nombre d’emplois détruits dans les 2 régions.
Entre 150 et 200 manifestants200 employés venus en car, selon les syndicats, 150 selon la police ont manifesté derrière la banderole, « Geberit tire la chasse, 257 emplois d’Allia menacés », durant une partie de la journée d’hier.
Allia a été rachetée par le groupe suisse Geberit, il y a près de deux ans. Ce groupe industriel, spécialisé dans la robinetterie et la tuyauterie, a annoncé, le 15 septembre dernier, la délocalisation de sa production française en Pologne et au Portugal, à partir de janvier 2017. « Nous avons gagné plusieurs mois car la direction va devoir tout relancer », assure Pierre-Gaël.