A partir du 1er janvier 2015, l’utilisation du bisphénol A est interdite dans tous les contenants alimentaires. Les industriels sont prêts, mais cette initiative franco-française pourrait être remise en cause à l’échelle européenne.
Le 1er janvier est entrée en vigueur la suspension du bisphénol A (BPA) dans tout contenant ou ustensile alimentaire. Décidée fin 2012, cette interdiction a laissé deux ans à l’industrie agro-alimentaire pour trouver des substituts à cette substance. “Un chantier colossal”, selon Bérénice Mazoyer, responsable qualité au pôle Alimentation & santé de l’Association nationale des industries alimentaires (Ania).
En effet, cette interdiction concerne essentiellement les résines époxydes et le polycarbonate, qui étaient utilisées de manière universelle.
Il a fallu les remplacer par une multitude d’autres matières plastiques, comme le soulignait récemment le rapport réalisé par le gouvernement sur la substitution.
Ce vaste chantier, mené par l’industrie française, est une première mondiale.
Si de nombreux pays, ainsi que l’Union européenne, ont interdit l’usage du BPA dans les biberons et autres contenants alimentaires destinés aux enfants en bas âge, la France est la première à mettre en œuvre l’élargissement de cette mesure. Sera-t-elle suivie à l’échelle européenne ?
Tout dépendra de l’avis de l’Autorité de sécurité alimentaire (Efsa), qui devrait être publié ce mois de janvier.
La pression des lobbys industriels de la chimie est très forte pour atténuer les avis scientifiques.
Le bisphenol mais le PET est aussi soupçonné :
RISQUE POUR LA SANTE :
Il existe en tout 5 types de phtalates dangereux dans les emballages plastiques.
Ces emballages proviennent souvent d’Entreprise de Chine, où l’utilisation des phtalates est interdite mais peu contrôlée et peu respectée dans les emballages alimentaires.
Phtalates les plus connus :
PET : Polyéthylène téréphtalate : Polymère de synthèse – thermoplastique, il est principalement utilisé pour la fabrication de bouteilles, flacons, pots, films alimentaires, briques d’emballages de liquides alimentaires (lait ou jus de fruit)…
Début 2009, une étude allemande a démontré que le PET serait responsable de la libération dans l’eau de perturbateurs endocriniens. Bien qu’à des doses infinitésimales, on ne sait pas aujourd’hui ce que leur consommation régulière pourrait donner sur l’homme.
Soupçon : ces hormones pourraient modifier le développement des fonctions reproductrices et sexuelles chez l’homme.
Source du soupçon : Pour mettre en évidence ces hormones dans l’eau, deux chercheurs de l’Université de Goethe à Francfort ont mis en présence des emballages plastiques contenant du PET, des levures et de petits escargots d’eau douce.
Les levures, génétiquement modifiées, ont révélé en changeant de couleur la présence d’hormones et les petits escargots ont eu deux fois plus de petits qu’en temps normal.
Sur les 20 emballages sélectionnés, les résultats variés, mais une évidence ressortait sur les briques contenant du PET, elles libèrent plus d’hormones que les bouteilles en plastique.
Les emballages alternatifs : le verre, la céramique :
L alternative est pourtant simple : il suffirait de revenir a des matériaux recyclables a l infini et inoffensifs pour la santé de l’homme. Le verre fait parti de ces emballages qui ont été délaissés par les industriels de l agro alimentaires pour des raisons de gains de poids imposé également par les distributeurs des grandes surfaces.
On retrouve désormais des produits pharmaceutiques dans des flacons en PET, ou est le principe de précaution !
Il est donc grand temps de privilégier le principe de précaution face au principe du profit et des lobbys