Encore en activité
SAINT GOBAIN 1665
La Manufacture royale de glaces de miroirs est créée en 1665 sous le règne de Louis XIV par son ministre des finances Jean-Baptiste Colbert, afin de donner à la France une dépendance moindre aux productions de verre vénitiennes.
Entre 1678 et 1684, la compagnie participe à la construction de la galerie des Glaces du château de Versailles. En 1693, elle s’établit en Picardie à Saint-Gobain (aujourd’hui dans le département de l’Aisne), sur le site de l’ancien château médiéval. Cette implantation est motivée par le besoin de conserver le secret industriel, mais plus encore par les besoins en bois de chauffe. En effet, dans les années 1770, la glacerie est l’établissement industriel qui consomme le plus de bois en France (près de 30 000 stères par an). Ces besoins considérables conduisent à un véritable façonnement des paysages forestiers, gérés presque exclusivement pour répondre à la demande industrielle.
BACCARAT 1764
Après la fermeture des salines de Rozières en 1760, due à la baisse de salinité des eaux, une grande quantité de bois jusqu’alors apporté par flottage à Baccarat devenait disponible. Un des principaux propriétaires de la forêt vosgienne d’où venait ce bois flotté, à savoir Monseigneur de Montmorency-Laval, évêque de Metz) désirait leur trouver un autre usage et cherchait à faire créer à Baccarat une bouche à feux lucrative. Cela aurait pu être une forge s’il y avait eu du minerai de fer accessible sur place, ou une faïencerie, mais on lui préféra néanmoins une verrerie. La justification donnée à la création de cette entreprise dans une requête faite au Roi en 1764 par le propriétaire du site, Monseigneur de Montmorency-Laval est « Sire, la France manque de verrerie d’art, et c’est pour cela que les produits de Bohême y entrent en si grande quantité : d’où il suit une exportation étonnante de deniers, au moment où le royaume en aurait si grand besoin pour se relever de la funeste guerre de Sept Ans, et alors que depuis 1760, nos bûcherons sont sans travail ».
POCHET DU COURVAL 1623
François Le Vaillant reçoit en 1623 des mains de Catherine de Clèves, duchesse de Guise et Comtesse d’Eu, des lettres patentes l’autorisant à établir une verrerie en basse forêt d’Eu, entre La Haye de Guimerville et Senarpont, au lieu dit Le Courval.
MANUFACTURE NATIONALE DE SEVRES 1740
En 1740, la Manufacture de Vincennes est fondée, grâce au soutien de Louis XV et de Madame de Pompadour, afin de concurrencer les productions de Chantilly et de Meissen.
En 1756, la manufacture est transférée à Sèvres dans un bâtiment construit à l’initiative de Madame de Pompadour, à proximité de son château de Bellevue.
Longue de 130 mètres et haut de quatre étages, le bâtiment se développe sur deux longues ailes terminées, aux deux extrémités, par des pavillons d’angle. Le pavillon central est précédé d’une cour dite du public, fermée par une grille en fer forgé. Face à la manufacture est aménagée une demi-lune pour permettre le stationnement des carrosses des visiteurs.Au rez-de-chaussée, le bâtiment renfermait les réserves de terres, le bucher et les dépôts de matières premières. Le premier étage abritait les ateliers de moulage, de plâtrerie, de sculpture et de gravure ainsi que les fours. Au deuxième étage se trouvaient les sculpteurs, tourneurs, réparateurs et garnisseurs. Enfin, l’étage sous comble abritait les peintres, doreurs, animaliers et figuristes.
Manufacture Royal Limoges 1798
Si l’on met à jour une substance très proche des kaolins en Saxe dès 1705, le gisement de Saint-Yrieix-la-Perche, proche de Limoges, n’est découvert qu’en 1767 par, semble-t-il, le chirurgien Jean-Baptiste Darnet, qui signale à un apothicaire l’existence de terre blanche utilisée par sa femme pour faire sa lessive. C’est à ce gisement que Limoges doit d’être la capitale de la porcelaine en France.
En 1769, Louis XV achète le gisement, faisant de la production de porcelaine un privilège royal. La fondation de la première manufacture de porcelaine limousine, celle des frères Grellet et Massié-Fournérat, date de 1771. En 1774, la manufacture de Limoges passe sous la protection du comte d’Artois. Cette manufacture restera de 1784, date d’obtention officielle du titre de manufacture royale, à 1794, une annexe de Sèvres.
Créée en 1798 rue des Anglais, quelques années après la découverte de carrières de kaolin dans la région, matière première indispensable à la fabrication de la porcelaine, GDA Limoges est la plus ancienne fabrique de Limoges en activité.
Depuis sa création elle associe les plus grands noms de la porcelaine de Limoges : Alluaud, Morel, Gérard, Dufraisseix, Abbott et Lanternier.
La fabrique, dont l’appellation Royal Limoges date de 1989, a adopté plusieurs noms au cours de son histoire, en fonction de multiples associations, fusions et différentes marques ou estampilles.
GIEN 1821
C’est en 1821 que l’industriel anglais Thomas HALL, après avoir cédé la manufacture de Montereau gérée par sa famille depuis 1774, acquiert les terrains et immeubles de l’ancien couvent des Minimes pour y installer une nouvelle manufacture de faïence, façon anglaise, appelée par la suite à une renommée mondiale.
ARC 1825
En 1825, Alexandre des Lyons de Noircarme fonde, à Arques, la Verrerie des sept écluses. L’année suivante, le 8 avril 1826, elle s’associe à une autre verrerie. La verrerie Carpentier-Mancel, fondée en 1823 à Saint-Martin-au-Laërt par Charles Carpentier.
La Verrerie Cristallerie d’Arques s’est d’abord imposée comme l’un des fleurons industriels du nord de la France avant de devenir, au fil des années, un groupe international.
DESHOULIERES 1826
Installé depuis 1826 aux Marats, hameau de Chauvigny Jean Bozier s’associe avec son gendre Louis Deshoulières, dont le fils, Gaston, entreprend l’extension de l’entreprise avec la fabrication de faïence fine. Une usine de poterie est fondée en 1838 dans le centre de la ville de Chauvigny, sur le ruisseau de Montauban.
Haviland 1842
Fondée en 1842 par l’Américain David Haviland. Entreprise française du secteur des arts de la table de luxe elle est établie à Limoges dans le Limousin, capitale de la porcelaine, elle s’illustre dans le domaine de la porcelaine (la verrerie et l’orfèvrerie sont des domaines qui peuvent être apportés à la porcelaine via les filiales de la FSG que sont Daum et Félix).
Tuileries et Briqueteries du Lauragais 1855 TERREAL 2000
Terreal est un groupe d’entreprises né en 2000 de la fusion de trois importants tuiliers-briquetiers français centenaires et réputés (Lambert, TBF, Guiraud).
1855 Création de TBL Guiraud Frères (Tuileries et Briqueteries du Lauragais)
1907 Création de TBF (Tuileries et Briqueteries Françaises)
1909 Création de Tuiles Lambert
Utzschneider und Jaunez 1864 CERABATI 1921
En 1864 Edouard Jaunez et les frères Utzschneider, créée la société Utzschneider und Jaunez.
Spécialisée dans la fabrication de dallage ils obtiendront en 1900 une Médaille d’or à l’Exposition Universelle de Paris en 1900 suite à la présentation d’une rosace de 120 m2 composée de 4 256 carreaux dessinés.
En 1921 Utzschneider und Jaunez se transforme pour donner naissance à la Compagnie Générale de la Céramique devenue CERABATI contraction de la céramique du bâtiment.
R. Delinières & Cie 1863 BERNARDEAU 1890
Tout commence en 1863 lorsque deux industriels limousins, encouragés par l’accroissement de l’utilisation des services de table en porcelaine, l’adoption du charbon comme combustible et le développement du chemin de fer, fondent une fabrique qui était installée à Limoges, dans une propriété de plus de 6 000 mètres carrés, où se trouvaient une maison de maître et un parc. La fabrique R. Delinières et Cie produisait de la porcelaine qui portait la marque (sous émail) suivante : D & C° / FRANCE.
Au sein de ses ateliers, un apprenti y est remarqué son nom Léonard Bernardeau.
Vingt ans plus tard, devenu responsable des services commerciaux, il s’associe aux deux fondateurs qui ont reconnu en lui le digne héritier de leur patrimoine.
COMPAGNIE FRANCAISE DU CRISTAL DAUM 1870
À la suite de la guerre de 1870, Jean Daum (1825 – 1885), notaire à Bitche, vend son étude et opte pour la France. Il s’installe à Nancy en 1876 et prête, la même année, de l’argent à plusieurs reprises à Avril et Bertrand, propriétaire de la verrerie Sainte-Catherine de Nancy, une manufacture qui produit du flaconnage et de la gobeleterie ordinaire. L’entreprise ne trouve pas son équilibre financier et Daum est contraint de la racheter : il y investit 50 000 francs le 23 mars 1878 et devient chef d’une entreprise de 150 ouvriers.
JACOB DELAFON 1889
L’entreprise Jacob Delafon est fondée en 1889 par Émile Jacob (1850-1919) et le négociant parisien Maurice Delafon (1856-1933) qui anticipent le développement de l’hygiène et de l’hydrothérapie. Ils créent alors une usine à Pouilly-sur-Saône en Côte-d’Or et entreprennent la fabrication de sanitaires en grès émaillé. Le groupe Jacob-Delafon possédait une autre usine à Navilly en Saône et Loire, fondée en 1873, pour la fabrication des tuiles mécaniques. Celle-ci sera secondée en 1882, par une deuxième tuilerie au hameau du Chapot à Ciel en Saône et Loire.
VOA 1895
En 1895 un grand mouvement de grève éclata au motif du renvoi de deux délégués syndicaux. Face à l’ampleur du mouvement et la détermination des ouvriers le propriétaire de l’usine Verrière Sainte-Clotilde à Carmaux, dans le département du Tarn prit la décision de fermer le site et de licencier tous les ouvriers.
C’est alors que l’idée vint aux verriers de créer leur propre usine.
C’est avec le soutien de Jean Jaurès (alors député de Carmaux), d’une souscription nationale lancée par la Dépêche de Toulouse et La Petite République ainsi que de nombreux dons solidaires et individuels que ce projet a pu prendre vie. La verrerie ouvrière s’installa alors à Albi sur la route de Cordes. La verrerie évolua alors progressivement vers un statut de société coopérative ouvrière de production (SCOP) d’où Verrerie Ouvrière d’Alby.
SGD 1896
En 1896 HENRI DESJONQUERES crée la Verrerie du Tréport à Mers-les-Bains(France), essentiellement destinée à la parfumerie de luxe.
RAYNAUD PORCELAINE 1919
La fabrique Saint-Gence fondée en 1864 par les frères Martial et Léonard Bétoule sera cédée en 1919 par Gustave Vogt à Martial Raynaud
LALIQUE 1921
Fondée par le maître verrier et créateur de bijoux français René Lalique en 1888. Elle fabrique et distribue des pièces dans différents domaines: objets décoratifs, architecture d’intérieur, bijoux, parfums et pièces d’art.
La Maison Lalique est célèbre pour ses vases emblématiques qui sont encore fabriqués à la main dans la manufacture de Wingen-sur-Moder (Alsace, France), ouverte par René Lalique en 1921.